" Obus-torpille " telle fut la curieuse dénomination
qui fut adoptée vers 1866-1887 pour désigner les premiers obus appelés à
éclater sous l’action d’un exposif brisant, car la puissance des nouveaux
projectiles leur avait valu d’être comparés à celle des premières torpilles
dont la marine française avait entamé la fabrication en 1876.
Ces torpilles navales emportaient déjà une charge de 36 à 37
kilos dans un long cylindre, qui pesait au total 362 kilos. L’ensemble était
propulsé par l’air comprimé et la porte d’emploi atteignit 4 à 500 mètres
lorsque les matériels Whitehead furent mis en service dans les années 1877 à
1880.
On avait d’ailleurs expérimenté, depuis 1868, ce qu’on nommait
des " torpilles terrestres " c’est-à-dire des engins qui préfiguraient
nos mines anti-chars puisqu’il s’agissait de fortes charges, destinées à
exploser au passage d’une troupe ennemie. En 1878, on avait même essayé une de
ces torpilles conçue pour être enfouie sous les rails d’une voie ferrée et
sauter au passage d’un train. Des recherches analogues furent poursuivies à
l’étranger et notamment en Autriche, mais aucun engin ne fut finalement retenu.
Il en fut autrement pour les " obus-torpilles " et
leur apparition en 1885 avait été le terme d’une longue évolution, puisqu’on
avait cherché depuis le début du siècle à transformer la nature des projectiles
d’artillerie : au lieu des boulets pleins, que tiraient les canons de
Gribeauval et dont l’effet se limitait au choc de l’impact, on souhaitait
lancer des projectiles qui éclateraient à l’instant où ils atteindraient
l’objectif, en donnant naissance à une grêle d’éclats. Certes on connaissait
déjà, depuis la fin du XIVe siècle, les boulets creux, contenant une charge de
poudre noire, lancés par des obusiers (howitzers) : leur explosion s’effectuait
lorsqu’une mèche, allumée par le départ du coup atteignait la charge explosive.
L’amorçage rudimentaire restreignait l’efficacité de ces " obus ". Le
problème était à coup sûr complexe et il trouva d’abord une ébauche de solution
sous le signe des obus à balles. Vers la fin des guerres napoléoniennes les
Anglais avaient utilisé, en effet, des boulets creux dits shrapnels,
renfermant des balles de plomb. Les parois de cette sphère étaient suffisamment
minces pour qu’une charge de poudre noire provoque la fragmentation de
l’enveloppe et l’expulsion brutale des billes. À cet effet une fusée
rudimentaire déterminait l’explosion à une distance assez imprécise mais avant
l’impact au sol ; les balles, pour lesquelles la vitesse restante du projectile
augmentait la vitesse d’expulsion venaient alors, avec une bonne efficacité,
couvrir une zone assez étendue du champ de bataille.
L’intérêt d’une telle invention avait bien retenu
l’attention de l’armée française mais, absorbé par des études plus urgentes, le
Comité de l’artillerie, sur demande du Ministre, commença seulement en 1836 par
la mise à l’étude d’un obus à balles prolongeant la boîte à mitraille et
destiné à être tiré par l’obusier de 24 puis, après les premiers essais, par le
matériel de campagne. Vingt années de recherches n’en furent pas moins
nécessaires pour aboutir en 1856 à l’adoption d’un projectile à parois minces,
chargé de 80 balles du même modèle que celles du fusil d’infanterie. La
fragmentation était déclenchée par une fusée dont le capitaine Maucourant était
l’inventeur et dont la mise au point avait fait l’objet de nombreux
tâtonnements.
La réalisation d’une fusée fonctionnant avec une régularité
satisfaisante et à l’instant précis où l’explosion devait être provoquée
s’était, en effet, révélée très difficile et il ne pouvait en être autrement à
cette époque où les connaissances en pyrotechnie et l’usinage de mécanismes de
précision en étaient encore à leurs débuts. Rien d’étonnant, par conséquent, si
le problème des fusées n’était pas encore convenablement résolu en 1870 et s’il
fallut attendre encore une dizaine d’années pour trouver des solutions
acceptables. Le Comité d’artillerie n’a-t-il pas fait expérimenter 17 modèles
de fusées, proposées par onze inventeurs différents, dans la période 1871-1880 ?
Dans l’intervalle s’était produit ce qu’on a nommé la
révolution de l’artillerie rayée, qui s’était traduite, comme on le sait, par
une amélioration considérable de la précision du tir et même par un gain de
portée. Les projectiles avaient alors pris une forme allongée qui préfigurait
celle de nos obus actuels. Par voie de conséquence, la contenance des nouveaux
projectiles était plus grande que celle des anciens boulets, sans toutefois que
leur fragmentation obtienne des effets meurtriers nettement supérieurs à ceux
des " obus " à balles : la cause en était que la charge explosive était
toujours constituée par de la poudre noire et que cette dernière ne parvenait
pas à disloquer les parois avec suffisamment de violence pour donner naissance
à une pluie d’éclats.
Un explosif beaucoup plus brisant s’avérait indispensable
pour obtenir une gerbe plus efficace que celle de l’ancien obus à balles, tout
en ajoutant un effet de souffle à la projection des éclats. Une meilleure
efficacité de l’artillerie rayée se trouvait ainsi conditionnée par l’adoption
d’une autre substance explosive et, en février 1885, le Comité insista sur
l’effort à réaliser pour augmenter la capacité intérieure des obus et
rechercher des explosifs plus puissants que la poudre noire. Des essais sur le
pyroxyle à base de fulmicoton (1849) sur la dynamite, sur les picrates de
potasse et d’ammoniaque, sur les panclastites, n’avaient pas abouti.
La découverte de la dynamite, dès 1867, avait déjà marqué un
grand progrès de la pyrotechnie, puisque Nobel était parvenu à réduire le
danger que présentait la manipulation de la nitroglycérine en faisant absorber
celle-ci par une substance poreuse. Mais le nouveau corps ne pouvait pas être
utilisé pour le chargement des obus parce qu’il se produisait au départ du coup
un tassement par inertie, c’est-à-dire un effet " d’enrochement ".
D’autre part, il n’avait pas été encore trouvé un dispositif convenable pour
provoquer l’explosion à l’instant où le projectile atteignait l’objectif.
Les Allemands avaient expérimenté sans succès la dynamite et
ils orientaient ensuite leurs recherches sur l’utilisation du coton-poudre, ou
plus exactement sur celle de la nitrocellulose, en soumettant celle-ci à un
traitèrent approprié. Cette fois l’explosif s’avéra satisfaisant sous l’angle
de la sécurité d’emploi, mais dans l’intervalle une autre invention était
intervenue. Un officier d’artillerie prussien, nommé Helhoff, proposa un
mélange détonant, où le comburant était constitué par l’acide azotique et le
combustible par un carbure d’hydrogène nitré. L’association de ces deux corps
eut entraîné le risque d’une explosion prématurée s’ils n’avaient pas été
enfermés, à l’état liquide, dans deux compartiments distincts. L’obus enfermait
donc deux réservoirs, dont le contenu était mis en contact seulement après le
départ du coup. L’explosion était ensuite obtenue par une fusée de culot, qui
fonctionnait à l’instant de l’impact.
Le projectile fut mis au point vers 1881 et il fut d’abord
expérimenté avec le canon de campagne du calibre 78,5 mm. La gerbe d’éclats
parut suffisamment dense et les essais furent donc poursuivis avec l’obusier de
150 mm, en tirant successivement des obus chargés en poudre noire et des obus
chargés avec le nouvel explosif, qu’on avait déjà baptisé " helhoffite ".
Les résultats jugés concluants furent d’ailleurs confirmés
par une série d’expériences de destruction réalisées sur des murs semblables à
ceux des ouvrages fortifiés du temps. La quantité d’helhoffite était seulement
d’un kilo par projectile, mais les effets de dislocation qui furent obtenus
dans les maçonneries laissèrent prévoir qu’une destruction complète serait
réalisée si on utilisait des obus à plus forte charge.
On poursuivit alors les tirs d’épreuve avec les munitions de
l’obusier de 210 mm et la constatation des dégâts permit aux Allemands de
conclure que les fortifications existantes ne résisteraient pas à un
bombardement prolongé.
Cette conviction fut d’ailleurs renforcée par la mise au
point de projectiles chargés cette fois au coton-poudre. Ils furent essayés en
1886 au camp de Kümmersdorf, dans la grande banlieue de Berlin. Les
expérimentateurs voulurent constater d’abord les effets sur les installations à
ciel ouvert, qui couronnaient les ouvrages fortifiés, vérification qui revêtait
d’autant plus d’importance que l’artillerie des forts était toujours juchée sur
les " dessus " de ces derniers, où des alvéoles étaient aménagés pour
recevoir les pièces. Le service des canons devait donc se faire avec la seule
protection de parapets et de traverses, le tir s’effectuant le plus souvent à
vue directe.
Les premières expériences de Kümmersdorf montrèrent que la
pluie des éclats n’aurait pas manqué de faucher les servants tout en
détériorant le matériel. Il n’y avait donc aucun doute : le maintien des
artilleurs sur les " dessus " n’était plus pensable ; il faudrait
installer désormais les canons en dehors des ouvrages ou bien il faudrait les
placer sous cuirasse.
On s’empressa d’ailleurs d’effectuer des tirs sur un modèle
de tourelle blindée, dont la fabrication allait commencer. Cette fois les
résultats furent moins probants : la coupole cuirassée avait assez bien
résisté, mais les vibrations consécutives l’impact des projectiles avaient
entraîné diverses détériorations dans la chambre de tir. D’autre part,
l’avant-cuirasse, c’est-à-dire l’anneau de béton qui ceinturait au sommet le
puits de la tourelle, avait été disloqué.
Quoiqu’il en soit une conclusion se dégageait de cet
ensemble d’essais. Les fortifications françaises construites après la guerre de
1870 sous l’impulsion du général Séré de Rivières n’étaient plus en mesure de
résister aux projectiles que les Allemands avaient d’ores et déjà baptisés les
" obus-torpilles ".
On s’empressa de le faire savoir. Dès 1882 une brochure
divulgua, par exemple, les effets de l’helhoffite et le plus célèbre des
fortificateurs allemands, le major Schumann, ne craignit pas de confier à l’un
de nos attachés militaires le résultat des expériences de Kümmersdorf.
De telles révélations ne manquèrent pas d’émouvoir tous ceux
qui avaient en France la responsabilité de l’artillerie et du génie et ils
furent amenés à donner d’autant plus de crédit aux allégations allemandes
qu’eux-mêmes avaient obtenu des résultats encourageants dans la recherche de
nouveaux explosifs.
De nombreux inventeurs avaient, en effet, proposé de
sérieuses améliorations à la nature et au chargement des projectiles ; il s’en
trouvait, bien entendu, des fantaisistes comme cet inconnu qui suggérait
d’enfermer des essaims d’abeilles dans le corps d’un obus afin qu’à l’instant
de la fragmentation des dizaines d’abeilles soient libérées et se précipitent
sur les fantassins ennemis ! Un autre inventeur se contentait de substituer du
poivre aux abeilles mais il attendait de ce condiment les mêmes effets.
Fort heureusement il se trouvait des propositions sérieuses
dans les dossiers qu’examinait chaque année le Comité de l’artillerie : parmi
eux se trouvait le projet de l’ingénieur Turpin et l’explosif dont il proposait
l’adoption offrait une certaine parenté avec l’helhoffite des Allemands.
Eugène Turpin surtout connu pour l'invention de la mélinite fit en fait breveter plusieurs autres série d’explosif : les Panclastites (explosifs binaires mélangés au moment de l’emploi d’un combustible (sulfure de carbone, essence minérale, nitrobenzène) et du peroxyde d’azote liquide), les Pyrodialites, les poudres chloratées.
Curieux personnage que cet ingénieur Turpin. N’a-t-il pas exercé plusieurs professions et
n’a-t-il pas été tour à tour récompensé officiellement, puis accusé de
trahison, emprisonné et finalement réhabilité, pour être à nouveau encouragé
dans ses recherches !
Il avait d’abord entamé des
études médicales et fut d’abord dentiste Ayant acquis de bonnes
connaissances en chimie pour avoir suivi les cours du Conservatoire des Arts et
Métiers, c'est aux environs de la trentaine qu'il découvrit un procédé pour
rendre inoffensives les couleurs à l’acide picrique dont il était fait usage
pour décorer les jouets d’enfants qu’il fabriquait, qu’il se tourna ensuite
vers des études concernant les explosifs.
En 1880, il fut ainsi sur la piste d’un mélange où le comburant
n’était plus de l’acide azotique comme dans l’helhoffite mais du protoxyde
d’azote, tandis que le combustible était du sulfure de carbone - ce dernier
pouvant être remplacé par du nitrobenzène. Les deux liquides étaient enfermés
dans deux réservoirs distincts comme dans le projectile allemand et le mélange
s’opérait aussi quand l’obus était placé sur sa trajectoire.
Les effets destructeurs s’avéraient supérieurs à ceux de la
dynamite, aussi Turpin n’avait-il pas hésité à nommer son explosif
" panclastite " en faisant ainsi appel au grec pour affirmer que tout
serait brisé...
Le Comité de l’artillerie n’avait pas été toutefois sans
marquer, comme le Service des Poudres et Salpêtres, de la défiance vis à vis de
cet ingénieur de circonstance, qui n’avait certes pas appartenu à l’École
Polytechnique comme tous les membres du Comité, et dont les connaissances
scientifiques restaient en tout cas à démontrer... Bref c’est en 1884 seulement
que Turpin put obtenir la constitution d’une commission pour expérimenter sa
panclastite. La chose fut faite d’abord à Argenteuil, puis au Fort de Vanves et
finalement à Cherbourg, avec des résultats satisfaisants quoique le problème du
chargement n’ait pas été entièrement résolu.
Dans l’intervalle un brevet avait été pris et une société
avait été créée en 1883 pour exploiter l’invention, qui fut proposée tour à
tour en Grèce, en Belgique, en Hollande, puis en Angleterre. Chaque fois la
preuve fut apportée que la panclastite était au moins aussi puissante que
l’helhoffite des Allemands, mais l’utilisation de deux liquides soulevait
fatalement des difficultés et la fabrication des obus s’avérait délicate.
Turpin n’avait d’ailleurs pas attendu que son invention soit
commercialisée pour continuer ses recherches et il avait été encouragé dans
cette voie parce qu’il avait trouvé en 1881 un moyen d’utiliser les propriétés
de l’acide picrique.
On savait depuis la fin du XVIIIe siècle que le
trinitrophénol - ou acide picrique - était un excellent colorant et l’on
n’ignorait pas qu’une violente explosion se produisait quand ce corps était
porté à une certaine température. Une telle instabilité interdisait donc
l’utilisation de cette déflagration à des fins militaires ; mais Turpin allait
constater qu’en chauffant lentement l’acide picrique on parvenait à le fondre à
une température de 122 degrés et qu’ainsi il n’y avait plus risque d’explosion.
D’autre part, l’acide ainsi fondu pouvait être introduit dans la cavité d’un
obus et, solidifié, résister au choc du départ du coup, même si la vitesse
initiale atteignait 7 à 800 mètres/seconde.
Le nouvel explosif offrait un autre avantage : sa densité
était relativement élevée, il était donc possible d’en loger à l’intérieur d’un
projectile une masse plus notable que s’il s’agissait du coton poudre et, a
fortiori, de la panclastite ou de l’helhoffite. En dosant le mélange avec moins
d’oxydant, de façon que la combustion incomplète au lieu de C02 donne CO +
vapeur d’eau, on obtient le maximum de gaz, donc une brisance supérieure,
tandis que la sensibilité est diminuée, ce qui atténue les risques d’accident.
Bref la découverte de Turpin s’avérait séduisante ; mais
lorsqu’il la fit connaître à l’Ecole de Pyrotechnie en octobre 1884, on devait
se heurter au problème de l’allumage de la charge. Pourquoi ? Parce que le
système utilisé alors sur les fusées reposait sur la combustion d’une trainée
de poudre noire et que la flamme de la poudre noire s’avérait impuissante à
faire détoner l’acide picrique fondu ... Turpin fut ainsi amené à chercher la
solution de ce nouveau problème et il conçut, quelque temps après, un type de
fusée, où le choc de l’impact du projectile provoquait l’écrasement d’une
capsule de fulminante.
La détonation se transmettait d’abord à une pincée
d’acide picrique en poudre, donc plus sensible. La charge d’acide fondu
réagissait alors et il était possible de retarder un peu l’éclatement de
l’obus, en intercalant une traînée de poudre noire avant la capsule de
fulminante. On obtenait de la sorte une fusée à retard, qui était
singulièrement utile dans les tirs dirigés contre des troupes enterrées.
Au mois d’avril 1885 les essais de la fusée, qui avaient été
faits à Sevran-Livry, furent suffisamment probants pour qu’un brevet
d’invention soit pris par Turpin. Des perfectionnements s’avéraient toutefois
nécessaires, car il se produisit encore des éclatements prématurés au cours de
tirs effectués durant le premier semestre de 1886. À la fin de 1886 toutefois
on pouvait considérer que la fusée était au point.
Dans l’intervalle on avait baptisé le nouvel explosif, ne
serait-ce que pour soustraire sa nature aux curiosités de l’étranger. Et comme
le trinitrophénol était d’une belle couleur jaune, Turpin fit encore appel à un
mot grec qui signifiait cette fois le miel et il nomma son invention : la mélinite.
Le Comité de l’artillerie en dehors duquel avaient eu lieu
les essais de 1884 (car ils avaient été réalisés par le Service des Poudres,
autonome depuis 1876) fut chargé le 26 août 1885 par le Ministre " de
préciser la part qui revient à M. Turpin dans la découverte de nouvelles
propriétés de l’acide picrique et les revendications qu’il pourrait produire à
cet égard ".
Après un premier avis défavorable à Turpin puis un second
plus favorable, après que l’inventeur eut publié une notice explicative
adressée à de nombreuses personnalités, une convention fut signée entre M.
Turpin et l’État français. Soucieux de ménager ses deniers, l’État avait pris
seulement un engagement peu onéreux en signant avec Eugène Turpin un contrat
temporaire le 29 décembre 1885. Aux termes de ce contrat, Turpin renonçait à
toute réclamation au sujet de l’emploi que pourraient faire de l’acide picrique
les ministères de la Guerre et de la Marine, recevait une somme de 250 000
francs et il s’engageait à conserver le secret de sa découverte pendant dix
mois, délai au bout duquel tout laissait entendre que l’intéressé aurait le
droit de proposer la mélinite à d’autres acheteurs que l’État français.
La clause curieuse serait à l’origine des difficultés que
Turpin rencontra quand il voulut vendre à la firme anglaise Armstrong le
procédé de fabrication. Un procès en divulgation de secret intéressant la
Défense nationale lui fut fait en 1891 et Turpin fut lourdement sanctionné.
Lors du procès fait à l’ingénieur Turpin en 1891 on eut la preuve que le brevet
de l’explosif avait été proposé à divers gouvernements, dont le gouvernement
allemand.
Référence : La crise de l’obus torpille en France du Colonel
Pierre Rocolle